La tension monte à Bologne

À 24 heures du quart de finale Belgique – France, difficile de nier que la température monte à Bologne. Les huit équipes qualifiées pour les Finals 8 de cette Coupe Davis version 2025 ont rencontré la presse, à la veille du coup d’envoi.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Français se sont montrés moins bavards que les Belges. Rien d’étonnant : les Red Aces continuent de savourer chaque instant, avec la même envie… et le même sourire. Contrairement aux conférences de presse d’avant-match traditionnelles, celles de ce lundi n’avaient pas pour objectif de dévoiler la composition des équipes. Avec le format actuel, les capitaines ont en effet jusqu’à une heure avant le début de la rencontre pour annoncer leurs titulaires — soit 15 h ce mardi pour Paul-Henri Mathieu et Steve Darcis.

Les deux hommes ont toutefois confirmé que tous leurs joueurs étaient prêts à monter sur le court. Des déclarations de bonne guerre : la préparation mentale et tactique dépend aussi, on le sait, de l’identité de l’adversaire. Alors, qui jouera les simples ? Suspense maintenu. Le capitaine de l’équipe de France a insisté sur la fraîcheur physique de ses hommes : « J’ai voulu prioriser la santé et la forme des joueurs. Aujourd’hui, tous sont à 100 % et prêts à jouer. » Avant d’ajouter, lucide : « On rêve évidemment d’aller au bout, mais on sait qu’avec ce format très court, tout peut arriver. La Belgique est un adversaire solide. On devra être très performants, très concentrés dès le début. La compétition est très ouverte. »

Sur l’ambiance attendue : « Difficile à prévoir. Il y aura des supporters des deux camps, c’est sûr. Mais je ne sais pas si le stade sera plein. En tout cas, on se sent prêts. » De son côté, le capitaine belge reste fidèle à lui-même : « Ils ont des mecs en forme, d’autres un peu moins, mais une vraie profondeur d’équipe. Il n’y a peut-être pas de Top 10, mais des joueurs solides, capables de grosses perfs, avec de jeunes loups et des anciens qui connaissent le job. Sur le papier, ils sont meilleurs que nous. » Des joueurs belges qui, évidemment, croient à leur chance

Zizou Bergs, lui, n’a pas hésité à rappeler la force du groupe belge : « Sur le papier, ils sont plus forts, c’est vrai. Mais on a des mecs qui savent très bien jouer en Coupe Davis. On sera prêts, on est motivés. Demain, avec l’ambiance, on sera bien. La base est là. On a faim. On est motivés. On a un bon capitaine. Je suis curieux. »

Avant de souligner un élément‐clé : « La force des Français, c’est d’avoir plusieurs joueurs dans le Top 50. Leur faiblesse ? Peut‐être l’absence d’un joueur injouable comme Alcaraz. » Et de conclure, avec un sourire : « Oui, bien sûr, on rêve d’aller au bout. » Raphaël Collignon, lui, est apparu avec son enthousiasme habituel : « Avec le format actuel de la Coupe Davis, je pense que toutes les équipes ont une chance d’aller au bout. Et nous faisons partie de celles qui peuvent y arriver. »

Si la hiérarchie semble pencher côté français, les Red Aces savent que, en Coupe Davis, le cœur, l’énergie collective et la cohésion font souvent la différence — comme ce fut le cas il y a quelques semaines en Australie.  

Rendez‐vous ce mardi, 16 h à Bologne. Un quart de finale à haute intensité, et un classique franco‐belge qui promet d’être, une fois encore, tout sauf insupportable à supporter. À suivre en direct sur SPORZA et sur RTL‐Club.